« Tu es rentrée comment? » C’est une des premières questions que l’on vous pose quand vous entrez à Sciences-Po, parfois avant même votre prénom ! Surprenant non ? Mais pour tout dire, c’est une question à laquelle je m’attendais. Je suis entrée à l’Institut d’Études politiques de Paris dans le cadre des conventions ZEP et j’effectuais cette semaine ma prérentrée.
Pour définir ma première impression, le mot parfait serait : Surprise.
Le premier jour, je suis arrivée la boule au ventre et la gorge serrée, et contrairement à moi, beaucoup de mes camarades semblaient comme des poissons dans l’eau, discutant et riant comme si cette rentrée n’était qu’une formalité ! Même si, pour l’instant, je n’ai pu m’en faire qu’une vague idée, les autres étudiants m’apparaissent au premier abord comme des personnes que je n’ai pas l’habitude de côtoyer… Ça promet !
Mais trêve de critique ! Cette prérentrée a été pleine de découvertes alléchantes qui tout de même présagent du bon pour la suite.
Un professeur nous a emmenés découvrir le quartier de Marais, et cette visite m’a fait comprendre que je ne connaissais pas si bien Paris. Un boulevard, savez-vous ce que c’est vraiment ? Et bien j’ai découvert que c’est une rue posée sur d’anciens remparts. Ça peut paraître naïf mais je me suis sentie moins bête en rentrant chez moi le soir !
Enfin, ce n’est pas tout de jouer les touristes, Sciences-Po, c’est du sérieux ! Après avoir survécu à mon premier cours en amphithéâtre (nous étions 500 élèves !), j’ai été initiée en petit groupe aux rudiments du débat, de l’habillement élégant à la maîtrise de la respiration. Un coach nous a entraînés à nous exprimer à l’oral et à poser notre voix. Cette séance de coaching, je l’ai d’ailleurs plus ressentie comme une façon de se dévergonder : parler de sa passion devant une caméra, chanter la Marseillaise le dos courbé… ça oblige la timide que je suis à se dépasser !
Bref, entre séance de coaching, visite de Paris et premiers cours en amphithéâtre, je dois avouer que cette semaine a été remplie d’émotions. Et aujourd’hui encore, j’ai du mal à réaliser : oui, je suis bien à Sciences-Po!
Florence Filopon
Mais la timide raconte très bien! C'est sûr que ceux qu'on voit le plus au début, ce sont ceux qui parlent fort - mais bientôt on s'aperçoit que la nouveauté est réelle pour tous, et que même ceux qui semblent être nés rue St-Guillaume ne sont pas fait d'un bloc... Bon courage pour la suite, même sans caméras!
Rédigé par : Helene | 03 octobre 2009 à 18:44