Faire tomber le mur qui se dresse entre médias et banlieues. Abolir la distance entre journalistes et habitants des cités dites sensibles. C’est l’ambition de l’association Prise directe, créée par des journalistes inquiets des clichés persistants et de l’ignorance des uns sur les autres, mise en lumière notamment lors des émeutes de 2005.
C’est vrai, beaucoup de journalistes ne s’intéressent aux banlieues difficiles que lorsque s’y produisent des incidents graves. C’est vrai aussi, beaucoup d’habitants ont des médias une image tout aussi caricaturale.
Pour se découvrir mutuellement, Prise directe propose des ateliers hebdomadaires où les journalistes – rédacteurs, photographes ou cameramen – transmettent un peu de leur savoir-faire et de leurs techniques à quelques jeunes habitants du 93. Les exercices visuels et écrits qui en sortiront viendront alimenter ce blog. Et qui sait si ce travail d’initiation au fonctionnement des médias n’encouragera pas d’éventuelles vocations de journalistes ?
L’intérêt est double : pendant que les jeunes affinent leur regard et leurs moyens d’expression, les journalistes, de leur côté, sont en « prise directe » sur le terrain, ce qui leur évitera stéréotypes et approches naïves dans leurs futurs reportages sur ce qui fait la France d’aujourd’hui.
La rédaction
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