Interview de
pour Prise directe
Cinq minutes. C'est tout ce qu'a bien voulu nous accorder Mohamed Mechmache, président du collectif ACLEFEU. Après avoir pris un train, puis un bus, puis un autre bus parce que le premier c'était pas le bon, puis un dernier bus avec notre bien-aimé, noble et digne rédacteur en chef, nous arrivons dans la charmante ville de Clichy-sous-Bois. Je dis charmante sans aucune ironie, et un extra-terrestre ou un Américain aurait eu du mal à imaginer qu'elle fut un haut lieu de la culture incendiaire française en octobre et novembre 2005. Le collectif fut justement créé en réponse à ces événements, ces révoltes, ces émeutes ou ce bordel, c'est selon que l'on veut marquer sa sympathie ou son rejet. ACLEFEU a donc bourlingué dans plus de 100 villes, villages et quartiers pour recueillir les doléances des habitants, lesquelles ont été remises à l'assemblée et signées sous la forme d'un pacte de 120 propositions par 5 candidats à la présidentielle. Un voyage chaotique ponctué d'une magnifique gamelle après une course effrénée derrière un bus pressé, un comité d'accueil méfiant et un président surbooké car il doit dire bonjour et au revoir aux nombreux jeunes qui passent par le local de l'association, organiser la réunion à venir et avoir une demi-oreille pour nos questions.
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