Elle s’appelle Elsa. Ses mensurations sont idéales : un mètre d’envergure pour 60 centimètres de long. Mais qu’on ne s’y méprenne pas. Cette petite curieuse a été conçue pour surveiller les quartiers. Et pour cause : Elsa est un drone. La police nationale entend s’en servir pour contrôler les grands rassemblements et les violences urbaines. Mais pour faire bref, ce dispositif de reconnaissance soulève trois questions. 1) Trouver des applications civiles à un engin conçu pour intervenir sur des théâtres d’opération militaires contribue-t-il à apaiser les esprits ? 2) Elsa, qui survolera les villes à 150 mètres de haut, est-elle une manière de rompre avec la police de proximité ou de reconnaître l’incapacité des forces de l’ordre à intervenir physiquement sur tout le territoire ? Force est de constater que dans un contexte militaire, ce genre de drone est envoyé dans des zones considérées comme dangereuses pour l’homme… 3) Qu’apporte ce genre de matériel alors que les réseaux fixes de vidéosurveillance sont déjà pas mal développés ? Certains maires de Seine-Saint-denis se sont déjà prononcés sur la question. La semaine prochaine, nous rencontrerons Hervé Chevreau, le maire d’Epinay-sur-Seine, pour qu’il nous livre son analyse.
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