Dans votre dernier ouvrage, Pourquoi est-ce si difficile d'écrire, j'ai retenu un passage qui m'a beaucoup marqué. Je vous cite :
" Signer, c'est laisser un signe. C'est montrer qu'on était là. C'est dire "moi aussi j'existe". Bien sûr, quand on n'a pas d'autres moyens, on signe en détruisant. Les adultes n'aiment pas bien ça, ils réagissent même durement: "ha, non, je ne veux pas de ça!". Ils ont raison. Evidemment, on ne peut pas montrer aux autres qu'on existe en brisant ce qui leur appartient, sinon les hommes n'existeraient qu'en se faisant la guerre."
Est-ce une façon de remettre en cause l'école par rapport aux problèmes que traversent certains jeunes en banlieue ?
Pensez-vous que l'on délaisse l'éducation en banlieue ?
Pourtant, quand je demande aux professeurs si l'enseignement est meilleur en centre ville, ils me répondent que non...
Cela veut-il dire que l'on a du mal en France à assumer le fait que les élèves doivent être traités différemment ?
Insister sur la pédagogie peut-il aider à résoudre les problèmes scolaires souvent rencontrés en banlieues ?
Le gouvernement actuel ne semble pas partager votre analyse sur les remèdes à apporter. Pour quelle raison, selon vous ?
Qui est là pour faire pression sur le gouvernement pour que les choses changent ?
Entretien mené par Lobna
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