La police française sort la grosse artillerie pour faire face à d’éventuelles nouvelles émeutes en banlieues.
Plus de 1 000 hommes à Villiers-le-Bel, 320 dans le quartier de Romans-sur-Isère suite à la mort d’un jeune homme début octobre… La police augmente considérablement ses effectifs dans les quartiers jugés difficiles. Et elle change de méthodes : pour rendre impossible la formation de groupes assez nombreux pour passer à l’acte, les policiers se déplacent désormais en petits groupes très mobiles, comme les auteurs de ces violences.
L’équipement des agents a lui aussi fortement évolué : ils seront équipés de flash-balls d’une portée de 40 mètres, certains disposeront de fusils tirant des balles en caoutchouc, de motos banalisées ou de caméras embarquées sur les véhicules. Chaque chef de patrouille sera en plus équipé d’une caméra de la taille d’un téléphone portable agrafée sur la poitrine lui permettant de filmer toutes les interventions. Les moyens aériens seront eux aussi de plus en plus utilisés, comme les hélicoptères ou les petits avions. Les drones vont eux aussi faire leur apparition après avoir été testés à Strasbourg.
Bref… La police française est suréquipée pour réprimer les violences en banlieue. Mais la méthode fait des sceptiques. Le responsable policier d’un état voisin commente ainsi : « la police française envoie des Robocop en banlieue mais ne peut plus parler avec les habitants. Nous, on a fait le choix d’envoyer des hommes pratiquement sans équipement pour avoir un dialogue. » En utilisant des méthodes aussi radicales, la France ne risque-t-elle pas de gâcher toutes ses chances ?
Texte: Assa et Thiléli
Illustration: Florence
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