« Je veux quelque chose de grand » lance Sabrina lorsqu'on évoque son avenir post-bac. Une phrase laconique, certes, mais à la hauteur des ambitions que cette élève du lycée Jacques Feyder porte en elle.
Depuis l'âge de 8 ans, Sabrina écrit et commente tous ce qu'elle voit de choquant. Cette jeune habitante de la commune d'Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) sait depuis longtemps ce qu'elle veut faire : devenir journaliste. Ce qui l'intéresse, c'est d'informer « les gens sur le monde dans lequel on vit (…) [et de] faire découvrir ». Mais quand elle apprend que son frère envisage le même métier, elle arrête soudainement de tenir son journal quotidien car « je ne voulais pas faire comme lui » explique-t-elle.
Mais l'année de seconde au lycée Jacques Feyder, fut celle du rappelle à sa vocation. Son établissement a signé une convention avec l'Iep de Paris. Cet accord permet à certains des bacheliers du lycée situé en ZEP (zone d'éducation prioritaire) d'être admis à Science Po au moyen d'un concours qui tient compte de leur situation d'inégalité des chances. Lorsqu'elle a entendu parler de cette grande école, elle a très vite cherché à se renseigner sur son site. Et c'est là qu'elle découvre qu'il est possible de parvenir à son objectif, devenir journaliste, par une voie, c'est à dire l'Iep de Paris, qui lui permettrait de faire « quelque chose de grand ». Dès qu'elle a vu qu'il y avait un cursus de journalisme, Sabrina a bien sûr décidé de saisir l'opportunité.
Elle avoue que jusqu'à la rencontre de l'«éblouissant » projet Science Po, elle avait tendance à se sous-estimer. Sauf que le temps de se « contenter de la moyenne » est révolu pour cette lycéenne de série littéraire. Des aspirations de réussite scolaire et sociale qui trouvent leur source dans ce qu'elle constate et qu'elle résume ainsi : « j' ai vu des personnes qui sont allées à Science po, et pour moi elles sont exemplaires, je voudrais être comme elles ». Sabrina l'a compris, il est tant de saisir sa chance.
N.T.B
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