Prise Directe

Partenariat France Culture/Prise Directe : l'intégrale de l'émission Travaux Publiques

Mustapha en pleine discussion avec le journaliste Dominique Bromberger

         

Hommage à M. Bonnemaison

Mercredi 30 janvier 2008 a été annoncé le décès de Gilbert Bonnemaison, ancien maire socialiste d'Epinay sur Seine de 1967 à 1995, à la suite d'une longue maladie. Nous publions cette note afin de lui rendre un dernier hommage, nous l'avions d'ailleurs rencontré en juin 2007. Il avait gentiment accepté notre invitation alors qu'il ne paraissait plus en public depuis longtemps. Voici le lien vers l'article que nous avions publié alors: http://prisedirecte-banlieue.typepad.fr/lire_la_suite/2007/07/gilbert-bonnema.html

En souvenir du premier congrès socialiste d' Epinay en 1971, une soirée d'honneur lui est consacrée Mardi 12 Février à 19h00, dans ce même stade Léo Lagrange (avenue de Lattre de Tassigny) qui accueilla François Mitterrand comme futur candidat aux élections présidentielles.

Magali

Philippe Dallier (UMP), rapporteur au Sénat d'une étude sur le Grand Paris :

"Le grand Paris pourrait apporter un meilleur partage des ressources financières entre l'Ouest et l'Est parisien"

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Constat de Philippe Dallier, Sénateur-Maire des Pavillons-sous-bois (93) : la superposition des centres de décision (ville, intercommunalité, département, région) empêche toute politique efficace concernant le logement, les transports et l'emploi dans la proche couronne de Paris (le 93, le 94 et le 92) . Pour remédier au problème, il propose de créer un nouveau territoire -le Grand Paris-, et d'en suprimer d'autres -les départements-, qu'il juge inutiles. Pourquoi pas, mais l'idée est-elle réalisable ? Patrick Devedjian, président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, sera-t-il prêt à partager le magot de taxe professionnelle de son 9-2 avec le 9-3 ? Selon Philippe Dallier, une décision devra être prise à l'horizon 2010, c'est à dire un peu avant les élections régionales. Et seul le Président de la République sera en mesure de l'impulser. Ce même président qui a donné son soutien à la création du Grand Paris dans sa dernière conférence de presse, mais qui en même temps ne voulait pas en entendre parler lorsqu'il était président des Hauts-de-Seine.

Interview menée par Mustapha Sandid

Audioconférence avec Philippe Meirieu, pédagogue : " Le gouvernement prend de très grands risques en ne faisant pas plus pour l'éducation en banlieue"

                     

Dans votre dernier ouvrage, Pourquoi est-ce si difficile d'écrire, j'ai retenu un passage qui m'a beaucoup marqué. Je vous cite :

" Signer, c'est laisser un signe. C'est montrer qu'on était là. C'est dire "moi aussi j'existe". Bien sûr, quand on n'a pas d'autres moyens, on signe en détruisant. Les adultes n'aiment pas bien ça, ils réagissent même durement: "ha, non, je ne veux pas de ça!". Ils ont raison. Evidemment, on ne peut pas montrer aux autres qu'on existe en brisant ce qui leur appartient, sinon les hommes n'existeraient qu'en se faisant la guerre."

Est-ce une façon de remettre en cause l'école par rapport aux problèmes que traversent certains jeunes en banlieue ?

Pensez-vous que l'on délaisse l'éducation en banlieue ?

Pourtant, quand je demande aux professeurs si l'enseignement est meilleur en centre ville, ils me répondent que non...

Cela veut-il dire que l'on a du mal en France à assumer le fait que les élèves doivent être traités différemment ?

Insister sur la pédagogie peut-il aider à résoudre les problèmes scolaires souvent rencontrés en banlieues ?

Le gouvernement actuel ne semble pas partager votre analyse sur les remèdes à apporter. Pour quelle raison, selon vous ?

Qui est là pour faire pression sur le gouvernement pour que les choses changent ?

Entretien mené par Lobna

Jean Lebrun : " Pour réussir, l'expérience de la banlieue est un sésame"

Animateur et producteur de l'emission "travaux publics" sur France Culture, Jean Lebrun parcourt toute l'année la France, ses villes, ses provinces et ses banlieues à la recherche d'instantanés révélateurs de la diversité du pays. Après deux jours d'émission à Epinay, nous évoquons avec lui differents sujets concernant les liens entre le journalisme et les quartiers populaires. Pour profiter au mieux de cette video, un conseil: MONTEZ LE SON!

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Municipales : Prise Directe interpelle les élus d'Epinay-sur-Seine sur France Culture

Il y a quelques jours, France Culture a demandé à Prise Directe de participer au plateau de "Travaux Publics", l'émission de Jean Lebrun. Au debat dans cette édition centrée sur la ville d'Epinay-sur-Seine, les questions d'urbanisme, de renouvellement urbain et d'emploi. Nous étions aussi aux côtés de l'association "jeunesse en mouvement", qui entend interpeler les élus sur les réalités de la ville.

sujet co-réalisé par l'équipe de Prise directe et celle de Jeunesse en mouvement

Epinay France Culture
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Enfant à Cachan/La plaine: "pour les petits, y'a des choses à ne pas voir"

Enfant à cachan la source
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Pour ce dernier volet de notre travail sur Cachan, nous avons tenu à flouter les images, pour préserver l'identité des mineurs qui figurent dans ce sujet. Nous retenons deux choses. 1) l'effet d'entraînement, même involontaire des grands envers les plus jeunes. Les enfants en bas d'immeuble semblent complétement "engrainés" par le discours de leurs aînés. 2) Un horizon obstrué par la réalité du quotidien, qui force au fatalisme. Les uns diront qu'ils sont déjà sous (mauvaise) influence. Les autres rétorqueront que dans un monde où on fait ses devoirs par terre, il n'y en a pas d'autres possibles.

Sujet réalisé par Jerry N'joh et Nicolas François

Jerry : un freestyle pour changer le monde

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Marqué Jerry l'est, par les épreuves de la vie. De cet apprentissage, il retire des bienfaits et souhaite ainsi en faire bénéficier ses proches. C'est ce qu'il aurait voulu Jerry pour lui-même. Qu'on le guide, lui montre la voie à suivre. Jerry décline ses vers plein de rage et d'espoir. Il revendique, énonce et détonne par son air à la fois touchant et révolté. Cette chanson, écrite il y a trois ans, et redécouverte il y a peu, relate sa réalité, reflète son parcours semé d'embûches, de tentations faciles. Jerry a plusieurs textes à son actif mais il jure que celle-ci est la plus importante, la plus révélatrice de son ambition, de sa volonté. Changer le monde!! Il voudrait donner un nouveau sens à la vie des jeunes désemparés, sans repères, tout comme lui autrefois. Derrière son sourire, bouillant d'envie, se cache aussi la pudeur d'âme d'un jeune homme qui n'a pas pu réaliser tout ce qu'il aurait désiré. Longtemps rebelle, n'en faisant qu'à sa tête, il se révèle précoce et vit comme un échec d'être contraint de transgresser ses propres lois. Actuellement en formation pour décrocher un diplôme dans le BTP, il vit les travers d'un métier rugueux où le respect n'est pas toujours de mise. Son rêve? « Etre son propre patron » afin de se réaliser et d'offrir à son fils naissant l'enfance qu'il n'a pas eu. 

Mustapha Sandid

Lexik des cités : il a les moyens de vous faire parler!

Je vais faire ma poucave et vous balancer une info’, un livre est paru aux éditions Fleuve Noir, le lexik des cités, dans le but de mieux se capter mais surtout de combattre cette stigmatisation par le langage dont les jeunes des cités sont souvent victimes.

Cet ouvrage est parti d’une idée, lancée en 2004, à la suite d’un appel à projets fait par la préfecture et le département de l’Essonne et ayant pour thème « lutte contre les violences ».

Les auteurs, un groupe de 11 keumé et go originaires d’Evry, ont donc mis 3 ans pour le réaliser, encadrés par l’association Permis de Vivre la Ville et aidés par des linguistes, ils ont effectué de véritables enquêtes étymologiques.

Le résultat ? je dirais que c’est carré, que ça déchire même si parfois les étymo’folie (petite rubrique dans lesquelles l’origine du mot est inventée dans une mise en scène de la vie quotidienne) manquent d’un peu d’originalité et qu’on retrouve un peu trop de mots synonymes les uns des autres au cours des pages.

De magnifiques dessins illustrent le lexik, en lien direct avec les termes définis. Ils les mettent en valeur avec beaucoup d’humour et je me suis souvent tapé des barres en lisant les mises en situation entre une mère et sa fille, qui donnent lieu à de jolis quiproquos.

Enfin, en alternance avec les rubriques étymo’folie, les rubriques étymo’d’où (qui retracent l’histoire réelle des mots et expressions du livre) m’ont appris beaucoup de choses, notamment qu’on utilise énormément de vocabulaires des cités qui ne datent pas d’aujourd’hui, même si parfois leur sens à changé au cours du temps.

Pour conclure, c’est chanmé, ça claque grave, et comme un enfant j’ai kiffé lire tous les soirs quelques histoires avant de m’endormir. Je conseille à quiconque qui souhaite s’enrichir intellectuellement d’acheter ou d’emprunter à un ami le lexik des cités parce qu’à coups sur vous y apprendrez quelque chose. De plus, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que de tels ouvrages sont nécessaires pour témoigner d’une évolution du langage, évolution qui, au fil de l’histoire, a toujours existér.

Sébastien

"Je serai toujours armé, jusqu'à la fin"

"je serai armé jusqu'à la fin"
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Nous poursuivons notre travail sur Cachan. Il s'agit de notre troisième et avant dernière partie. Nous étions favorable à une description sans masques de ce que nous rencontrerions dans la cité de la Plaine. Pourtant, nous avons hésité à montrer ces images, de même pour notre dernier volet. La peur de la fameuse "stigmatisation", sans doute. Si nous les diffusons, c'est que nous croyons que cette interview donne au moins une clé pour comprendre ce qui se trame aux racines de la violence. Un profond désespoir, dont on sent qu'il s'ancre dans la famille. " Plus tard, me marier? Non, parce que qui dit mariage dit divorce", confesse le jeune homme. A l'inverse, il garde en lui le sentiment qu'il ne pourra plus jamais le quitter le quartier, comme s'il ne pouvais plus y avoir aucun autre attachement.