Le dimanche, généralement la rue est morte, tout est fermé, tout le monde est crevé du samedi soir. C’est une journée calme. Enfin bref, on s'ennuie. Mais le dimanche 24 mai nous sommes allés faire un tour au festival Jazz Musette qui se donnait ce week-end aux Puces de Saint-Ouen, pour errer de bars en bars, à la recherche de sons envoûtants et rafraîchissants, et la pêche a été bonne. Les visiteurs ne s’y sont pas trompés puisqu’ils se sont hâtés en masse dans les différents bistrots du quartiers pour écouter certains maîtres du genre et d’autres, plus jeunes, ceux que les spectateurs (les vieux) appellent « les nouveaux talents ». Armés d’un appareil photo et d’un dictaphone furtif nous avons pu numériser un fragment de l’ambiance de ce dimanche après-midi, ou pour une fois, on a pas eu l’impression de perdre sa journée.
ENHCO
Au « One Way », lieu très convivial doté d’une scène en contrebas, nous avons voir jouer le groupe de Thomas Enhco. Il est constitué de quatre jeunes musiciens très talentueux qui ont démarré tout jeune dans ce domaine.
Ils ont déjà fait quelques émissions de télévision dont une que j’avais vu il y a environ deux ans présentée par Guillaume Durand. Leur maîtrise de l’instrument et du rythme m’avait alors impressionnés.
Autant dire que de les voir jouer devant soi c’est encore plus captivant et leurs gestes si précis exécutés avec une telle vivacité nous force l’admiration. A tel point que les gens dans la salle, à l’unanimité, ont souhaité entendre un autre morceau, souhait que ces quatre virtuoses ont réalisé pour notre plus grand plaisir, et sans se faire prier.
Seul « hic » dans cette histoire, la cuisine qui se trouvait juste derrière la scène (c’est à se demander si les cuisiniers ne préparaient pas leurs plats en remuant le « popotin »), ainsi, de temps à autres on voyait passer la serveuse qui criait le nom de la commande suivante.
Fiona MONBET
Au « Paul Bert », les serveuses quant à elles, slalomaient avec les assiettes en l’air, entre les clients qui se tenaient debout dans la petite entrée du bar-restaurant. On les entendait parfois souffler ou pester contre la foule, puisque foule il y avait, de telle sorte que presque la moitié de la rue devant l’endroit était occupée de spectateurs. Autant vous dire qu’on a sué sang et eau pour approcher et photographier les artistes présents.
Les artistes en question étaient Fiona Monbet une violoniste, accompagnée de deux guitaristes et d’un contrebassiste. J’ai vite compris pourquoi il y avait tant de monde autour de ce lieu, non pas pour les jolis yeux bleus de la violoniste, mais pour le rythme et la cadence des morceaux joués qui procuraient un certain plaisir à être écoutés. On se surprenait très vite à claquer des doigts ou à remuer de quelque façon que ce soit.
LILITOY
Une batterie, une contrebasse, un clavier, et surtout une voix. Le charme opère très vite et la salle est conquise dès les premières note. Timide, cachée derrière son pied de micro, Lilitoy envoute par la fraicheur de la voix. Inutile de brailler comme un animal ou de s'inventer des accents, la classe c'est naturel, on l'a ou pas, et elle l'a, c'est indéniable. Les mélodies sont entraînantes et les musiciens appliqués à faire rayonner la reine.Dommage que le concert fut si court, car le principe de la "tournée des bars" fait que chaque artiste se déplace pour des mini-concerts de bar en bar. C'est un bon concept car on assiste à de nombreux concert dans le même lieu, mais c'est parois un peu frustrant de ne pas pouvoir en entendre un peu plus.
Fermez les yeux pendant quelques secondes, oubliez que l'enregistrement n'est pas de qualité fabuleuse, et kiffez en cliquant sur play...
Ninine GARCIA
Dans sa chanson, Sanseverino déclarait que "voir Ninine et Mondine c'est mieux que de traîner en amoureux". Alors? et bien c'est presque aussi bien. Parce que la Chope des Puces est un lieu riquiqui mais très convivial même si pendant les concerts le prix des consos est très élevé. Parce que Ninine Garcia et tous les musiciens pésents les week-ends à la chope des puces taquinent merveilleusement leur instrument. Et parce que c'est non seulement chouette à entendre mais aussi joli a regarder, ces petits doigts qui courent sur les cordes impressionnent par la vitesse et la précision, ( on attend presque qu'il se plante, pour la déconnade)
Vous avez de nombreuses chances de le croiser à la Chope des Puces, rue des Rosiers les samedis et dimanches après midi. En attendant, voici un petit avant goût.
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