Sujet réalisé par Jerry N'Joh et Nicolas François
2e volet de notre travail sur Cachan. La mobilité de Rado ne peut être qu'encouragée, qu'on soit en cité ou non d'ailleurs. Ici Paris est considéré une sorte de monde parfait ou "les flics ne sont pas la pour te faire chier" et ou " tout est plus joli'. Certes l'idéalisation est peut etre un peu poussée, mais on voit que la capitale represente surtout ici un grand bol d'air. Cela souleve une dimension importante de la question des cités : le cloisonnement. L'attirance pour la capitale n'est pas propre à la banlieue evidemment, mais étant perçue par Rado comme une des portes de sortie de la cité possible, la possibilité de se rendre à Paris rapidemment ne serait-ce que pour faire une course ( il était question ce jour-la de boucles d'oreilles), semble indispensable. La ghettoisation souvent évoqué par les observateurs est, entre autres, consécutive à l'absence de moyens de transports publics rapides pour relier Paris et son agglomération. En effet, s'il ne faut que 15min de RER pour relier Cachan à Chatelet, toutes les villes de banlieues de sont pas logés à la même enseigne. Est-ce un hasard si les émeutes de 2005 ont débutés à Clichy-sous-Bois ( zone mal desservie en transports publics) plutôt qu'a Saint-Denis (où passe à trois endoits la ligne 13 du métro)? Il serait idiot de dire que l'absence d'un RER fait péter une banlieue mais toujours est-il que cette eloignement psychologique du centre contribue faire vivre un sentiment d'abandon ( plus difficile d'avoir accès à un travail notamment ). Le partenariat entre Paris et banlieues semble donc nécessaire pour progresser sur la question des banlieues mais encore faut il pour cela un réelle volonté politique. Les prochaines élections municipales seront, je l'espère, l'occasion de propositions à ce sujet de la part des candidats de toutes les villes, y compris Paris. A moins que la pression de certains électeurs, peu rassurés à l'idée de voir débarquer d'étranges ovnis extra-périphériques dans leur arrondissement ne l'emporte. Pour éviter cela, changer l'image de la banlieue, souvent mise à mal par les médias en général semble être un premier pas nécessaire. C'était d'ailleurs l'une des motivations de ce film.
Nicolas
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