Prise Directe

Jean-Marie Petitclerc sur la délinquance : "Je crois qu'un placement d'une semaine à 12 ans vaut mieux qu'un placement d'un an à 17"

Jean-Marie Petitclerc
envoyé par prise-directe

L’association le Valdocco de Jean-Marie Petitclerc nous ouvre ses portes dans un bureau d’un petit immeuble à Argenteuil. L’homme répond volontiers à nos questions et s’anime lorsqu’on aborde le sujet de l’éducation des jeunes. Jean- Marie Petitclerc à 54 ans cumule plusieurs casquettes, tout d’abord celle de prêtre catholique de l’ordre des salésiens, celle de polytechnicien, enfin celle d'expert en éducation dans les zones sensibles. Son mentor, Jean Bosco, un prêtre italien de la fin du XIX ème siècle qui lui a donné envie de se consacrer à la vie religieuse. Ses écrits sur l’éducation des jeunes défavorisés et des ouvriers de Turin, qui vont inspirer le Père Petitclerc. Il devient éducateur spécialisé et applique ses méthodes d’éducation en créant un club de prévention à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), puis quelques années plus tard avec le Valdocco à Argenteuil et en septembre septembre 2004, il ouvre une annexe à Tassin-la-Demi-Lune, une ville de la banlieue lyonnaise. Mais il ne s’en tient pas là puisqu’il est également chargé de mission au conseil général des Yvelines, et depuis peu, conseiller au cabinet du Ministère de la Ville tenu par Christine Boutin,‘’une manière pour les politiques de se rapprocher du terrain’’, nous assure t-il. Les méthodes d’éducation du prêtre visionnaire Jean Bosco ont beaucoup influencé Petitclerc, mais pour être lui-même l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, il défend sa propre vision de l’éducation des enfants et il n’hésite pas à se déplacer dans les quartiers difficiles où, par le biais de son association et grâce au soutien des collectivités locales, il assure avec son équipe d’éducateur, un lieu d’écoute et de partage avec les habitants des quartiers. Quand on le questionne sur ses liens avec le gouvernement, il nous répond que selon lui ‘’prévention et répression vont ensemble’’ et ‘’qu’on a trop souvent tendance à opposer ses deux termes’’. Pour lui, la prévention se fait sur place en apportant une aide de proximité aux jeunes en difficulté et à leur famille, et la répression quant à elle, doit être stricte dès le premier délit pour empêcher la récidive et l’aggravation des délits commis.

Najib et Magali

Alain-Gérard EBELLE-EYOUM « si on a perdu ses jambes, on peut faire avec sa tête »

Président de l’association pour les handicapés du Cameroun (AHC), Alain-Gérard EBELLE-EYOUM nous présente son association, consacrée à l’amélioration de la situation des handicapés et de la question du handicap au Cameroun.

pour contacter Alain-Gérard EBELLE-EYOUM: [email protected]

 

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Gilbert Bonnemaison, maire d'Epinay pendant 26 ans : "Je ne regrette rien"

Gilbert Bonnemaison, ancien maire d' Epinay sur Seine, nous reçoit dans un café du quartier des Presles.Le regard de cet homme de soixante dix-sept ans, pétille lorsque nous commençons à évoquer son passé, les vingt-six ans de mandat, qu'il a effectué à la tête de la mairie jusqu'en 1995. Personnage marquant pour les spinassiens de sa génération, il évoque ses souvenirs, ses espoirs passés, le projet - resté inachevé- qu'il avait commencé à mettre en place à Epinay, afin d'en faire une ville pilote, modèle en France et à l'étranger.

Par Sébatien et Magali

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Législatives : Bruno Le Roux, député de la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis

Depuis la permanence du PS, Bruno Le Roux  évoque avec nous différents sujets concernant sa circonscription (Saint-Ouen, Saint-Denis-la-Plaine, Epinay-sur-Seine, L'Ile-Saint-Denis) ainsi que l'avenir du Parti Socialiste.

Bruno leroux
envoyé par prise-directe

Interview réalisée par:

Najib

A la caméra:

Nicolas

Marion brise la glace !

Tout près des Puces de Saint-Ouen, dans le quatre-vingt-treize, habite Marion Oliviero. C’est une jeune fille de 19 ans « super bookée », super occupée et super active. Autrement dit, une fille qui veut tout mener de front : les études — elle est en première année de classe préparatoire littéraire au lycée Auguste Blanqui de sa ville — et sa grande passion, le patinage. Elle consacre sept heures par semaine à un entraînement intensif et à des cours qu’elle dispense à des personnes de tous âges et de tous niveaux. Elle nous explique ce que représente le patinage dans sa vie et nous livre le secret de sa réussite.

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Audioconférence avec André GERIN, député maire de Vénissieux (en banlieue lyonnaise)

«  Sur la sécurité, la gauche fait de l’angélisme, la droite criminalise la misère »

À deux jours du second tour, André GERIN député-maire (PC) de Vénissieux  et auteur d'un tout nouvel essai intitulé Les ghettos de la République, livre à Prise Directe ses impressions quant à la situation des banlieues de France. Au cours d'une radioconférence, il aborde sans tabous les questions d'éducation, de violence, et évoque l'avenir de la gauche.

Pourquoi parler de « ghettos de la République » ?

La sécurité, un tabou à gauche ?

Quel avenir pour la gauche et le Parti Communiste?

Interview réalisée par 

Nicolas pour Prise Directe

Audioconférence avec Hervé Azoulay, président d'Invest-Banlieue

"Il y a de véritables mines d'or dans les banlieues qui ne sont pas du tout exploitées"

Hervé Azoulay, auteur de L'Intelligence des banlieues, est convaincu que c'est par l'économie que les difficultés des quartiers difficiles pourront être résolues. Pour commencer, il propose d'attirer des investisseurs en banlieue pour soutenir des projets de création d'entreprise.

                                                                                          

Farid Smahi, membre du bureau politique du Front National

"Au FN, Jean-Marie Le Pen nous aide à être un peu plus français que les autres"

Comment peut-on être arabe et membre actif du Front National ? Farid Smahi, notamment connu pour avoir récemment organisé la visite de Le Pen sur la dalle d'Argenteuil, tente, sans nous convaincre, de résoudre ce paradoxe.

Farid Smahi, Front National
envoyé par prise-directe

"Ici, on mange plus de couscous qu'à l'UMP où qu'au PS", se targue Farid Smahi à notre arrivée au siège du Front National à Saint-Cloud, comme si la colorisation de nos visages l'avait poussé à se justifier. Sans doute pensait-il aussi naïvement que nous serions plus réceptifs en nous tendant ce tract, celui de la beurette du FN le pouce tourné vers le bas et affirmant : "droite et gauche ils ont tout cassé! Au FN, tout le monde sourit. C'est normal, on est en campagne. D'ailleurs, Farid Smahi a tout de suite accepté de nous recevoir dans leur studio audiovisuel. Pendant l'interview, peu de réponses précises, plutôt des approximations empreintes des thèmes récurrents de l'extrême-droite française : le culte du chef, l'affirmation des valeurs nationales et la dénonciation du complot dont elle est victime. Mais l'ancien conseiller régional a tout de même ses spécificités. Il se pose la question de l'identité peut-être davantage que ses collègues "du terroir" puisqu'il est d'origine maghrébine. Plutôt que de dire "les arabes à la Seine", il préfère l'amour en mer et déclare qu'on ne peut être à la fois Français et Algérien au nom de l'adhésion sincère à la patrie. Bienvenue au FN soft.

Interview réalisée par

Nicolas

A la caméra: 

Jerry

Mohamed Mechmache : quand la banlieue bat la campagne

Interview de

Nicolas

pour Prise directe

Cinq minutes. C'est tout ce qu'a bien voulu nous accorder Mohamed Mechmache, président du collectif ACLEFEU. Après avoir pris un train, puis un bus, puis un autre bus parce que le premier c'était pas le bon, puis un dernier bus avec notre bien-aimé, noble et digne rédacteur en chef, nous arrivons dans la charmante ville de Clichy-sous-Bois. Je dis charmante sans aucune ironie, et un extra-terrestre ou un Américain aurait eu du mal à imaginer qu'elle fut un haut lieu de la culture incendiaire française en octobre et novembre 2005. Le collectif fut justement créé en réponse à ces événements, ces révoltes, ces émeutes ou ce bordel, c'est selon que l'on veut marquer sa sympathie ou son rejet. ACLEFEU a donc bourlingué dans plus de 100 villes, villages et quartiers pour recueillir les doléances des habitants, lesquelles ont été remises à l'assemblée et signées sous la forme d'un pacte de 120 propositions par 5 candidats à la présidentielle. Un voyage chaotique ponctué d'une magnifique gamelle après une course effrénée derrière un bus pressé, un comité d'accueil méfiant et un président surbooké car il doit dire bonjour et au revoir aux nombreux jeunes qui passent par le local de l'association, organiser la réunion à venir et avoir une demi-oreille pour nos questions.